Le félon de Miremont, réédition d’une aventure en bande dessinée du début des années 80, dans la lignée des histoires cinématographiques à grand spectacle des années 50.

Raymond, paysan, vient au secours de Lison, gardeuse d’oies, importunée par deux soldats. Ces derniers, fous de rage, reviennent l’arrêter le lendemain et l’emmènent avec eux.

Sa sœur, Isabelle, requiert l’aide de Guillaume, son soupirant, afin de délivrer son frère, innocent et accusé à tort.

Hélas, ce dernier est emprisonné au château de Miremont, et son seigneur est terrible…

Le jeune couple devra user de biens des stratagèmes pour essayer de sauver à temps le prisonnier, mais c’est sans compter sur la cruauté du félon de Miremont.

Une interview de Rémy Bourlès de plusieurs pages située à la fin de l’album nous permet de mieux comprendre les prémices de l’illustration en France et la difficulté de se faire connaître ou de se faire publier, de la période des années vingt jusqu’après la seconde guerre mondiale. Il est surprenant de découvrir qu’il fallait bien souvent passer par du dessin type catalogue “Les galeries Lafayette” ou des croquis pour des patrons de couture afin qu’un dessinateur puisse subvenir à ses besoins et ceux de sa famille. Vous retrouverez également un autoportrait du dessinateur.

Le félon de Mirlemont, un scénario signé Jean-Paul Tibéri à qui l’on doit entre autres, Les Pieds Nickelés et Bibi Fricotin. Le fait qu’il soit historien reconnu de la bande dessinée nous permet d’avoir des dialogues qui se veulent courts et précis.

Le félon de Miremont étant en noir et blanc, à part sa couverture, il n’y a donc pas de couleurs pour apporter une dynamique supplémentaire au récit. Les traits d’expressions des visages des personnages ainsi que la position de leur corps sont mis en valeur et renforcés par le trait de crayon précis de Rémy Bourlès, réprésentant ainsi aisément leurs émotions et accentuant leurs actions. C’est un exercice difficile car il y a moins d’attraits pour séduire le lecteur. Et même si vous n’êtes pas spécialement attirés par la période moyenâgeuse, vous ne pourrez que reconnaître le talent de ce duo.

Il est vrai que cela nous rappelle indéniablement les petits croquis réalisés dans les journaux papiers ou les comics américains.

Dans cette aventure, nous retrouvons la multitude des ingrédients à succès des séries phares des années 50 comme Robin des bois ou Thierry La Fronde : une jeune femme en détresse, un héros beau et fort prêt à tout pour sa belle, une course éffrénée à cheval, un être vil et tyrannique à souhait, au travers d’une histoire réelle, simple et efficace.

Le félon de Miremont est une réédition intéressante de par l’histoire de sa création mais peut-être plus difficile à apprécier à notre époque, celle de la profusion des couleurs.

Chronique écrite par Fanny H.

https://lesamisdelabd.com/le-felon-de-miremont/

L'affiche du festival de Dinard 2025 aura un petit air de Formica.

Rémy Bourlès : élégance et finesse du trait !

C’est à l’âge de 35 ans que le Brestois Rémy Bourlès abandonne le dessin de mode, où il excelle, pour la bande dessinée.

Dans un premier temps, uniquement pour survivre sous l’Occupation, ensuite par passion. Ceci malgré un rythme infernal de travail, souvent peu compatible avec le désir de bien faire.

Injustement oublié, comme bien d’autres créateurs de sa génération, Rémy Bourlès méritait bien un chapitre dans la rubrique « Patrimoine » du site BD Zoom.

https://www.bdzoom.com/192823/patrimoine/remy-bourles-elegance-et-finesse-du-trait%E2%80%89/

https://www.bdzoom.com/193221/patrimoine/remy-bourles-elegance-et-finesse-du-trait%E2%80%89-seconde-partie/

Né le 2 octobre 1905 à Brest, Rémy Bourlès se passionne dès son plus jeune âge pour le dessin.

Son père, qui dessine pour le plaisir, est un officier de police à la carrure imposante.

Celui qui est surnommé Le Tsar par ses collègues souhaite voir son fils embrasser une carrière maritime, après avoir effectué Navale.

S’il lit L’Épatant, L’Intrépide, Les Belles Images, La Jeunesse illustrée… ce sont les dessinateurs des magazines américains — qu’il trouve chez un vieux libraire brestois — qui le fascinent.

Plus particulièrement ceux du Chicago Tribune et du Saturday Evening Post : tels Leyendecker et A.W. Brown, sans oublier le Français Albert Robida. 

Il suit les cours de l’École des Beaux-arts de Brest, où il est encouragé à persévérer par ses professeurs.

Il réalise des dessins publicitaires pour les commerçants de la région, travaille pour les agences locales Choblet et Queffurus, mais pas de quoi pouvoir voler de ses propres ailes sans l’aide financière de ses proches.

En 1924, il place une seule page humoristique envoyée au journal Pêle-Mêle.

Malgré l’opposition de ses parents, il décide en 1928 de partir pour Paris sans point de chute ni recommandation, sans même savoir où se loger.

Il vend quelques dessins d’humour au Rire, travaille pour l’imprimerie Kossuth avant d’être embauché par l’agence de publicité Marthe Ray, spécialisée dans la mode masculine.

C’est là qu’il apprend vraiment son métier. Il réalise alors des catalogues de mode pour les grands magasins : Le Palais de la nouveauté, Réaumur…

Installé à son compte, en 1932, il poursuit ce travail pour le Printemps, les Galeries Lafayette… à Paris, Le Bon Marché de Bruxelles… 

Il réalise des catalogues de mode pour les éditions spécialisées dans ce domaine : Darroux et Napolitano, où il est aussi styliste créant ses propres modèles. Un travail minutieux, dont il apprécie le côté extravagant et qu’il poursuit jusqu’en 1939.

 La guerre déclarée, il revient à Brest où, après avoir passé pour la seconde fois son conseil de révision, il est affecté comme dessinateur industriel à l’arsenal. Démobilisé après l’arrivée des Allemands en 1940, alors marié et père d’une fille, il travaille comme peintre décorateur en bâtiment pour faire vivre sa famille. C’est à cette époque qu’il décide d’abandonner le dessin de mode en perte de vitesse pour se lancer dans la bande dessinée.

Rémy Bourlès confie à Jean Pierre Tibéri dans Hop ! n° 45 : « Tous les travaux de presse que je pouvais trouver étaient les bienvenus, ils me permettaient de garder la main et d’améliorer l’ordinaire. C’est ainsi que je suis venu vers la bande dessinée, ma spécialité n’ayant plus cours dans ce monde tourmenté. Revenu à Paris, j’ai également œuvré pour le cinéma avec en particulier des dépliants pour “Montmartre sur Seine” de Lacombe en 1941, avec Édith Piaf que j’ai rencontrée et avec qui j’ai bu un verre ». 

Les catalogues de mode dessinés sont de plus en plus souvent remplacés par la photographie.

Il se recycle définitivement dans les histoires en images, comme on disait à l’époque.

Un premier récit complet lui est confié en 1943 par un rédacteur en chef de Cino Del Duca, dont la rédaction est réfugiée à Nice.

 Destinées à des fascicules d’une douzaine de pages au format à l’italienne, ces histoires réalisées en une semaine permettent au nouveau venu de se roder. Ses longues années passées à dessiner des modèles lui permettent de livrer des pages aux images élégantes dignes d’un vieux pro. Alors que ses collègues souvent débutants proposent des travaux encore maladroits.

Ses premiers récits sont publiés dans la collection Les Aventuriers d’aujourd’hui à partir de 1943, puis dans la deuxième série à partir de 1947 : « La Ruée des bolides » (repris dans L’Intrépide n° 369), « La Fabuleuse Découverte », « Plan secret »…

Mais aussi « La Mystérieuse Empreinte », « La Salamandre d’or »,  « La Piqûre mortelle », « Le Guet-apens astucieux », « La Serviette de cuir », « La Fille de la jungle »…

Enfin : « Le Retour du toréador », « Les Bottes rouges », « Les Chasseurs de fauves » ou « Aventures au Yun-Nan » pour la collection Les Grandes Explorations.

Le rythme infernal ne permettant pas au « jeune » dessinateur de réaliser les couvertures, elles sont souvent confiées à son confrère Auguste Liquois

Pour les fans de BD et pour tous les lecteurs...

Vous pourrez retrouver Alain Mary au festival de BD d'Ancenis dès demain 10h00 et pour tout le week-end.

Venez nombreux découvrir un max d'auteurs talentueux...

Si vous n'avez pu être présent, n'hésitez pas à aller le voir sur ses prochains festivals.

Retrouvez ci-dessous la liste des festivals ou vous pouvez retrouver nos auteurs en dédicaces.

N'hésitez pas à partager et à venir les voir...

Alain Mary

Jas

Toute l'équipe des éditions Bulles O vous présente ses meilleurs vœux pour 2024 et de Joyeuses fêtes.

Qu'elle soit pleine de réussite, de bonheur et de santé.

Vous trouverez ci-dessous, toutes les dessins que nous envoient nos amis dessinateurs, scénaristes, éditeurs etc...pour vous souhaiter de joyeuses fêtes et une bonne nouvelle année.

N'hésitez pas à alimenter cette page, nous la compléterons au fur et à mesure...

Nous tenions à vous remercier tous pour votre soutien car sans vous, notre association ne pourrait pas exister...

Edition Bulles O

Godus

 Jas

Alain Mary d'aprés Albert Uderzo

 Sylvain Aimes

 Vic et Vicky

Olivier Marin

Marc André 

Alain Mary, un habitant de Vertou (Loire-Atlantique), passionné par les aventures d'Astérix. © Radio France - Marius Delaunay

Ce jeudi 26 octobre sera forcément une journée particulière pour Alain Mary, quinquagénaire installé à Vertou (Loire-Atlantique). "C'est comme Noël", nous confie-t-il. "Un moment très fugace, très précieux aussi. Une fois acheté, l'album sera lu en une demi-heure, trois-quarts d'heure".

Il a déjà son rituel bien préparé pour la sortie de l'Irsi Blanc, le nouvel album d'Astérix. "Je vais l'acheter au centre culturel près de chez moi, je vais m'asseoir au petit café juste à côté, je commande un double espresso, et c'est parti". Un moment sacré, "hors du temps" pour ce passionné qui est tombé dans la marmite tout petit.

Alain Mary possède tous les albums du plus célèbre Gaulois à moustache chez lui. Il s'amuse d'ailleurs souvent à les relire et à retrouver des détails cachés, qu'il n'aurait pas forcément soupçonné la fois précédente. Mais sa passion ne s'arrête pas qu'à la lecture.

Collectionneur, mais aussi dessinateur

Le Vertavien tient aussi deux pages Facebook centrées autour de l'univers d'Astérix. Deux pages où il joue le rôle du modérateur, et où on parle forcément de la sortie du prochain album. "Les gens sont au taquet. Depuis quelques jours, c'est l'effervescence et les messages affluent".

Ses deux pages Facebook, gérées avec d'autres fans, rassemblent maintenant près de 48.000 fans. Alain Mary y poste aussi ses propres dessins, fidèles aux traits d'Uderzo. Parce que oui, il a aussi un bon coup de crayon. "Je cherche absolument à respecter l'œuvre d'Albert Uderzo (aujourd'hui décédé), et à rester le plus fidèle possible à son travail, par pur plaisir".

Toutes ces activités restent de l'ordre du plaisir pour le dessinateur, modérateur et lecteur. "Et on peut encore se faire plaisir pendant quelques années, puisque l'œuvre d'Astérix n'est pas figée". Preuve en est, le Vertavien a même dessiné une bande dessinée il y a quelques années de cela, "Astérix, 60 ans et pas une ride". Un hommage touchant d'un lecteur passionné. Alain Mary garde un exemplaire chez lui. Le deuxième est chez la femme d'Albert Uderzo, qui n'a pas hésité en retour à lui envoyer une lettre de remerciements.

Et nul doute que les idées continueront de fuser dans l'esprit de ce fan de bande dessinée. D'autres projets sont à l'étude et n'attendent qu'à mûrir autour de l'univers d'Astérix.

Sortie du nouvel album d'Astérix : "C'est comme Noël" pour ce passionné de Vertou - France Bleu

Le 40e album d'Astérix, "L'Iris blanc", sort ce jeudi 16 octobre. Une journée forcément particulière pour Alain Mary, fan inconditionnel de l'œuvre d'Uderzo. Sa passion pour les aventures du Gaulois à moustache dépasse la simple lecture.

https://www.francebleu.fr

Insectes est une revue qui a pour vocation de faire découvrir le monde des insectes et d'en approfondir la connaissance dans toute sa diversité. Chaque numéro traite de sujets variés : biologie, élevage, conservation, histoire, place dans les arts, impact sur la santé humaine ou animale, photographie…

Le parti pris est celui de la vulgarisation : articles, brèves, contenus de rubriques, dossiers de fond, actu ou annonces, les textes sont travaillés dans ce sens, soutenus et enrichis par les illustrations choisies : nombreuses photographies en couleurs et dessins.

Insectes est uniquement vendue par abonnement, mais on peut cependant se procurer des numéros à l’unité.
L’abonnement annuel couvre 4 parutions de 40 pages dont la diffusion s'effectue généralement en mars, juin, septembre et décembre.
Les articles sont rédigés en français.

Archives en ligne à www.insectes.xyz

Le dernier numéro (210) de Septembre 2023 à réalisé un petit encart sur Formica et le grand prix de la mare de Triomphe page 12.

Merci à toute l'équipe.

Le prix Vick et Vicky, qui encourage un auteur ayant moins de cinq BD à son actif, a été décerné à l'unanimité des membres du bureau à Alain Mary pour sa BD Les aventures microscopiques de Formica. ».

 « Le Salon de la BD reviendra en 2024 »

 Le Pays malouin n° 3985, 20 avril 2023

Un grand merci à toute l'équipe du Salon de Dinard mais aussi à Alain Mary pour son travail.

Les éditions Bulles O

Les éditeurs de BD oubliées : Les éditions Bulles O

https://bdoubliees.com

Un grand merci à toute l'équipe de Bd Oubliés.